Les Fleurs du Mal....

Publié le par MarieCN

Anzon-2.JPG« Pour soulever un poids si lourd
… il faudrait ton courage !
Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage,
L’Art est long et le Temps est court. »
 
- Le Guignon -
 
 
« Qui, comme moi, meurt dans la solitude,
Et que le Temps, injurieux vieillard,
Chaque jour frotte avec son aile rude… 
 
Noir Assassin de la Vie et de l’Art,
Tu ne tueras jamais dans ma mémoire
Celle qui mon plaisir et ma gloire ! »
 
            - Le Portrait -
 
 
« Dans le creux de sa main [le poëte] prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d’opale,
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil. »
 
- Tristesses de la Lune -
 
 
J’aurai pu choisir le célébrissime poème : « l’Horloge » mais beaucoup ne le connaissent que trop… Alors après une 3ème lecture de ce fabuleux recueil, j’ai finalement sélectionné quelques vers à travers l’ensemble de l’œuvre. 
 
 DSC01012.JPG 
Le Temps est une sorte de fil d’or qui guide la trame de ce recueil. Baudelaire semble tour à tour le défier, le maudire ou encore s’y soumettre. Difficile combat qu’essayer de contrôler le Temps… Comme il apparaît cruel lorsqu’on songe à toutes ces choses qu’on n’a pas eu le temps de faire, de dire…Ces personnes trop tôt parties…Le souvenir de ce qui a été et ne sera plus plane sur nos vies comme un ange protecteur et malicieux. Il est ancré en nous et influence notre présent et notre futur.
J’aime cette œuvre parce qu’elle propose ce qu’il y a de plus noir dans nos vies mais l’auteur y joint cette touche d’espoir, l’étincelle qui fait que même quand tout semble perdu, elle résiste encore et encore à tous les vents. C’est ainsi que l’on vit : on tombe et se relève incessamment.
 
Beaucoup au regard « des Fleurs du Mal » classent Baudelaire dans ces auteurs déprimés et déprimants à l’image de certains Romantiques (que j’adore) comme Lamartine ou encore le grand Victor Hugo, tous deux endeuiller par la mort de leur fille… Mais là encore, il est bien facile de « catégoriser ces artistes, car c’est bien d’Art qu’il s’agit : celui de dépeindre les âmes et leurs émotions.
 
La Souffrance, la Mort, le Temps...sont bien plus qu’une « histoire de mode » : c’est de l’ordre de la sensibilité, la façon dont résonnent ces quelques mots en chacun de nous.
La Mort n’est pas cruelle, elle est juste inévitable. Dans la Grèce Antique, du temps des mythes et légendes, les Dieux de l’Olympe enviaient les Hommes parce qu’ils étaient mortels… La Vie est aux antipodes de l’Immortalité ; elle paraitrait bien fade sans ce « contre la montre » permanent qui nous oblige à profiter de cette chance unique, de chaque instant.

Goethe a dit : « Chaque moment, chaque seconde est une valeur infinie, car elle est le représentant d’une éternité tout entière ».

Carpe Diem
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Publié dans Littérature

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V
hum hum... c'est pas qu'on attend là mais bon lol !!
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M
Le prochain article portera sur le dernier album de Maïdi Roth est vrai petit bijou !!! Je pense que ça vous plaira...
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V
c a quel sujet ? t'as vu, même si y'a rien de neuf, et ben je viens tjs te voir !!
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P
je croyais que t'avais 2 articles en préparation..vu la préparation ça va être du béton tes articles ..j'ai hâte de les lires..
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V
mais marie, où t'es passée ?! que y'ait pas de nouveaux articles, ok, mais que tu ne dises rien dans les commentaires, là c'est trop ! c'est l'angoisse, on asit pas où tu es, ce que tu fais ! réponds nous !!!!!!! (comment ça la scène de la panique est exagérée ?)
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